On me conseille de maigrir un peu… Fort bien. Deux approches s’offrent à moi :
- Je peux essayer de modifier quelque peu mon mode de vie : consommer de bons aliments, apprendre à les cuisiner, faire un peu de sport…
- Je peux aussi adopter une démarche plus radicale, me couper un bras et perdre aussitôt quelques kilos. Et si cela ne suffit pas je peux enlever une jambe, un rein… bref tout ce qui n’est pas indispensable…
Il est de même pour les organisations. J’ai travaillé successivement pour une multinationale française, pour le ministère français des affaires étrangères, pour une multinationale américaine et finalement pour un organe de l’UE.
Chaque fois, les actionnaires ou l’autorité budgétaire ont exercé une pression sur l’organisation pour réduire les couts ou tout au moins les contenir au maximum. Chaque fois, l’organisation a choisi de se laisser amputer d’une partie d’elle-même faute de prendre les devants en changeant sa façon de travailler. Chaque fois quelqu’un est venu : la « DG », « Paris », « le Worldwide Head Quarter », le Parlement… et a coupé un bas… et l’organisation n’a pas pu répondre ceci :
« Wait a minute ! Nous avons mis en place un référentiel de processus, nous avons amélioré ceci, et aussi changé cela, nous avons gagné X équivalents temps plein. Nous en avons rendu la moitié et nous avons redéployé l’autre moitié pour améliorer le service et aussi nos conditions de travail. Quand vous en aurez fait autant chez vous, revenez nous voir. Et merci de votre intérêt pour notre organisation. »